Récemment interrogée par un député, la Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal de Wallonie rappelle que « la possibilité de réfléchir à un tel projet doit pouvoir s’envisager de façon ouverte ».
Cet échange souligne bien les questionnements que peut susciter la proposition de faire renaître une forêt primaire dans une région du monde déjà très aménagée par nos sociétés centrées sur l’être humain.
Comment concilier la protection forte du monde vivant, essentielle à notre futur et où les forêts occupent une place cruciale, avec des activités humaines nombreuses qui peuvent y exercer un impact plus ou moins destructeur sur le long terme ?
Comme l’a souligné madame Tellier, notre projet ne consiste pas en une mise sous cloche : il s’agit d’un questionnement collectif vers une évolution de certaines pratiques – à identifier et à qualifier dans chaque situation- , avec pour objectif un développement vertueux pour le territoire, ses habitant.e.s, et la forêt avec laquelle nous sommes irrémédiablement liés, aujourd’hui, demain, et dans les décennies qui viennent.
À ce titre, le tourisme, les activités sportives, récréatives et culturelles constituent autant d’exemples très variés de pratiques et d’usages qui sont au cœur des échanges que nous souhaitons développer pour dessiner des trajectoires nouvelles sur le territoire, des trajectoires qui permettent un lien entre humains et forêt plus que durable : prospère.
Tout cela bien sûr subordonné à l’adhésion des acteurs et populations locales.