Bolsonaro et un groupe d’industriels forestiers enlevés par un commando de botanistes

La nouvelle est tombée hier soir à 21h (source : Rádio Globo). Alors qu’il était en visite avec une délégation d’industriels de l’agrobusiness non loin de Boca do Acre dans l’État d’Amazonas, le président brésilien ainsi que 7 membres du groupe qui l’accompagnait ont été enlevés par un commando de botanistes.

Nul ne sait précisément où se trouve le président à l’heure actuelle, seule certitude d’après les témoins de la scène : il est bien quelque part, dans la jungle.

L’action a rapidement été revendiquée par un groupe de botanistes de São Paulo qui a justifié l’opération par la « nécessité absolue de protéger la forêt ». Sur le mot laissé sur place on a notamment pu lire « compte tenu du danger imminent que fait peser le président du Brésil sur la forêt amazonienne et dans le contexte d’urgence climatique et d’effondrement de la biodiversité, il nous est apparu nécessaire d’emmener monsieur Bolsonaro et ses amis en stage intensif, afin de palier leurs lacunes abyssales en matière de connaissance de la nature et plus particulièrement des forêts primaires. Nous les libèrerons lorsque nous aurons terminé leur remise à niveau, et surtout aussitôt que sera proclamée la promesse de l’arrêt immédiat de la déforestation amazonienne et du pillage de la biodiversité dans la canopée. Sincères salutations. »

Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a été le premier à réagir, indiquant qu’il souscrivait à la demande du commando – une première – et ajoutant, non sans une pointe d’humour, que « cette immersion amazonienne ne pourra être que bénéfique pour le président Jair Bolsonaro, de même que pour l’avenir de la planète et de l’humanité. » Ajoutant même « quand on est prêt à dire publiquement que le vaccin Pfizer transforme les personnes vaccinées en « femmes à barbe » ou en « crocodiles », on ne peut qu’encourager l’apprentissage, fût-il coercitif. »

D’intenses recherches doivent être lancées pour retrouver le président brésilien, une fois que les conditions sanitaires le permettront. Sans doute pas avant fin mai.

Partager cet article
Articles similaires
Soutenez-nous !

En soutenant l’association Francis Hallé, vous agissez concrètement pour la renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest

Chercher dans les pages et les articles du site

Merci !

Vous êtes inscrit à notre newsletter. Vous recevrez prochainement de nos nouvelles.

Pour suivre l’avancée du projet de forêt primaire, inscrivez-vous à notre newsletter !