« Nous sommes des colibris sur un gros coup ». Le projet de forêt primaire de Francis Hallé se frotte au terrain

« Tant de choses ont été accomplies en peu de temps ! » constate Éric Fabre – secrétaire général de l’Association Francis Hallé pour la Forêt Primaire – au lendemain du premier voyage d’études de l’association dans les Vosges du Nord. Le cofondateur du mouvement revient sur ces quelques jours de novembre au cours desquels le projet de faire renaître une grande forêt sauvage n’a jamais semblé aussi concret.

Quel était l’objectif de ce premier voyage d’étude ?

« L’objectif était d’examiner sur le terrain, avec des acteurs du territoire concerné, la faisabilité du projet de renaissance d’une Forêt Primaire en Europe de l’Ouest. Étudier sur un territoire possible les grands critères fixés par Francis Hallé et l’association, notamment une forêt de plaine existante, ou du moins de basse altitude, une zone transfrontalière avec une tradition forestière, un domaine public important.

Pourquoi l’approche transfrontalière est-elle importante pour ce projet ?

Parce que compte tenu de son ampleur, ce projet de territoire autour d’un grand espace en libre évolution nécessite, nous semble-t-il, la collaboration de deux États dont la France, et il nous a semblé important de penser d’emblée ce projet dans sa dimension européenne.

Les massifs forestiers privés seront-ils exclus ?

Non, même si on se base d’abord sur le domaine public car il nous semble que la renaissance d’une forêt primaire, projet d’ampleur sur le plan de sa surface et de sa durabilité, incombe d’abord à la responsabilité publique. Mais nous espérons bien sûr associer à cette démarche des propriétaires et des gestionnaires forestiers privés qui seraient intéressés, puisque ce projet de territoire les concernera aussi.

Nous avons là l’opportunité de créer des synergies nouvelles et on pourrait imaginer à terme une très grande région qui explore un nouveau rapport au bois et à l’arbre, d’une manière globale depuis la libre évolution jusqu’à la valorisation du bois.

En quoi la forêt des Vosges est-elle particulièrement intéressante ?

Elle l’est sous plusieurs aspects. Le massif vosgien est ancien, sa surface est tout à fait importante et il jouxte un massif allemand tout aussi étendu. Il fait l’objet depuis longtemps de pratiques forestières en sylviculture « douce », il est situé en grande partie dans le domaine public, contient déjà des réserves biologiques intégrales et a nourri une véritable tradition locale, c’est une forêt qui fait partie de la culture régionale.

Tous ces aspects naturels, économiques, sociaux et scientifiques la rendent tout à fait intéressante. 

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Béatrice Kremer-Cochet, Francis Hallé, Éric Fabre et Loïc Duchamp (conservateur de la réserve naturelle du Pays de Bitche).

– Qui avez-vous rencontré sur place ?

Nous avons rencontré le Conseil Régional du Grand Est, l’Eurométropole de Strasbourg et la ville de Strasbourg, l’ONF, le commissariat de massif, le maire d’une commune frontalière, le Parc naturel régional, le coordinateur de la réserve de biosphère de Sarrebourg ainsi qu’un gestionnaire forestier important sur la zone du Grand Est. Nous sommes allés sur le terrain avec ces interlocuteurs pour visiter les massifs, voir les pratiques sylvicoles et le travail de l’ONF, comprendre comment se présentaient les réserves intégrales.

Plusieurs scientifiques cofondateurs de l’association étaient présents autour de Francis Hallé, de même que plusieurs membres actifs et moi-même.

Je dois dire que l’accueil a été très bon, d’abord par la courtoisie et l’intérêt autour du projet. Tout le monde a accepté la discussion et j’en profite pour remercier infiniment tous les acteurs de terrain rencontrés pour l’écoute et la qualité des échanges. 

Une piste de travail se dessine pour proposer aux acteurs intéressés et concernés de travailler ensemble à l’écriture d’un scénario de faisabilité en Vosges du Nord et Palatinat. 

Sur le plan du projet en lui-même, il a été très bien accueilli par la métropole et la ville de Strasbourg, le Conseil Régional ou le commissariat de massif. Côté ONF – Office National des Forêts – et Parc Naturel Régional aussi, nous avons été écoutés ; des demandes de précisions, l’expression de doutes bien normaux se sont manifestés et c’est tout l’intérêt d’un débat sérieux.  Nous allons faire de nouvelles propositions et affiner, on pense par exemple à la constitution d’un Groupement d’Intérêt Public, une structure qui permettrait de réunir l’ensemble des acteurs concernés dans une démarche d’écriture partagée d’un scénario possible : quels enjeux soulèverait le projet, quels problèmes, quels atouts, etc. On se donne ainsi des moyens sérieux d’expertise, on travaille dans un esprit de dialogue loyal. Et au bout on voit si ça tient la route. Je ne doute pas d’ailleurs que dans cette démarche innovante, et quelle qu’en soit l’issue, beaucoup de questions posées sur des terrains connexes trouvent des pistes de solutions. C’est un classique de la recherche.

Quel fut l’accueil outre-Rhin ?

Nous avons eu un premier contact à la Maison de la Biosphère de Fischbach et d’autres échanges sont prévus, en cinq jours nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer autant d’interlocuteurs que nous aurions souhaité. L’amorce avec nos voisins allemands est très ouverte. On sent que cette réflexion est naturelle chez eux, même si nous sommes de part et d’autre dans des contextes institutionnels très différents. Malgré cela il y a des coopérations puisqu’il existe déjà une réserve biologique transfrontalière pour laquelle les acteurs français et allemands se concertent.

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– Vous parliez des acteurs locaux. Qu’en est-il par exemple des chasseurs ?

Il faudra bien sûr se rencontrer et travailler ensemble. Il n’y a pas de sujet hors champ. Il nous reste d’ailleurs encore beaucoup d’acteurs à voir comme les chambres d’agriculture, les chambres de commerce et d’industrie, des directions régionales de l’Etat que nous n’avons pas contactées, et d’autres encore.

Comment mettre tout le monde autour de la table et en même temps avancer sur la concrétisation du projet de renaissance d’une forêt primaire ?

Pour commencer, nous ne voulons pas arriver avec un projet tout ficelé, c’est évidemment impossible et ça n’aurait aucun sens.

Nous voulons créer les conditions pour que cette région – ou une autre – puisse lancer une réflexion autour d’un projet aligné avec la stratégie des aires protégées à l’échelle française et européenne, mais aussi aligné sur les programmes de développement propres de ses collectivités mêmes. Pour ce faire nous avons identifié, je l’ai dit, une structure possible qui s’appelle le Groupement d’Intérêt Public (GIP) : il s’agit d’initier une concertation commune sur le développement du territoire et d’imaginer par exemple un nouveau modèle de développement autour d’un atout naturel, économique et culturel très fort de cette région : l’arbre, les forêts, le bois.

Créer un GIP, c’est-à-dire une personne morale à dominante publique autour d’un projet dont le scénario est à écrire, cela signifie se donner des moyens pour créer un lieu d’expérimentation très attractif sur l’ensemble des sujets – enjeux carbone et biodiversité, filière bois, tourisme, recherche, développement, etc. – avec à la clé des moyens publics français et européens d’autant plus forts que nous nous mettrons ensemble au travail. 

C’est un peu dans l’esprit des consultations en matière urbanistique ou d’aménagement du territoire. On souhaite que les concertations se fassent le plus en amont possible, presqu’au niveau du cahier des charges en somme. Nous sommes vraiment dans un esprit d’appel à l’intelligence collective.

Les détracteurs pointent la grandeur de cet espace dans une zone à forte densité de population… 

Dans cet espace il y a du domaine public avec deux grands espaces qui existent déjà. On peut imaginer des corridors, des développements progressifs, des accords avec des propriétaires, des collectivités pour imaginer des aménagements et traiter les problèmes qui en résultent. Il y a en effet des populations, il y a aussi des traditions, comme aller chercher son bois en forêt… On ne veut pas faire un trou noir ou mettre sous cloche, il y a des équilibres à trouver, il faudra poser toutes ces questions au cours de cette réflexion partagée ; c’est tout son intérêt. Nous voulons d’abord construire un rapport nouveau à cette nature dont nous sommes issus, avec les hommes et leurs activités bien sûr.

Mais rappelons avant toute chose que nous avons un besoin urgent de plus de biodiversité, de plus de grands et de gros arbres pour capter du carbone, nous avons besoin de reconstituer des sols, de capter de l’eau, de produire de l’oxygène… Or, pour faire cela, il faut de nouvelles surfaces en protection stricte. On doit donc s’atteler à ce problème de la manière la plus efficace possible, la plus concrète. C’est une question de passage à l’acte.

Pour cette raison le projet intéresse au-delà des Vosges du Nord, je pense notamment aux Ardennes, où un autre voyage d’étude est prévu. 

Justement, quels sont les prochains voyages d’études à l’agenda ?

Les Ardennes dans le courant du premier semestre 2022. Mais pour l’instant nous phosphorons suite au voyage dans les Vosges qui a été vraiment très riche.

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– Peut-on avoir bon espoir que le projet se concrétise dans les Vosges du Nord ?

Ce n’est pas l’association qui a la réponse, ce sont les acteurs locaux. Ceux que nous avons rencontrés à ce jour sont le plus souvent très enthousiastes quant à la démarche elle-même ; il est vrai que la région a pas mal d’atouts pour ce projet qui s’inscrit d’ailleurs dans la philosophie des réserves Man & Biosphere (MAB) de l’Unesco – en 1998, je le souligne, l’UNESCO a reconnu en tant que réserve de biosphère transfrontalière Vosges du Nord-Pfälzerwald, les Vosges du Nord et la forêt du Palatinat qui avaient été classées réserves de biosphère respectivement en 1989 et en 1993.

S’engager dans un processus de renaissance d’une forêt primaire, c’est un processus unique au monde, c’est retrouver une histoire, développer de la recherche sur un terrain sans équivalent dans le monde. Francis Hallé le dit – nous n’avons aucun autre terrain de travail, et pour cause, pour étudier correctement la genèse d’une forêt primaire par exemple. On peut penser à plein d’autres sujets dont la question de la résilience des arbres au réchauffement climatique. C’est une occasion exceptionnelle de travailler à la constitution d’un patrimoine pour le futur qui aura des effets très rapides en termes de recherche, de pratiques touristiques, culturelles, économiques etc.

Ce peut être un travail passionnant, optimiste, constructif et entraînant dans une période propice au recul et à l’hésitation. C’est en tout cas comme cela que le projet est perçu sur place, notamment par le Conseil Régional, l’Eurométropole, la ville et plusieurs acteurs de terrain.

Dans un pays comme le nôtre, on imagine que pour un tel projet le gouvernement jouera un rôle déterminant ?

Il y aura forcément une articulation entre le national et le local et la dimension nationale est incontournable puisqu’on parle d’un projet transfrontalier. Des rencontres au plus haut niveau ont déjà eu lieu puisqu’avec Francis Hallé nous avons rencontré plusieurs conseillers d’Emmanuel Macron et de Jean Castex pour aborder en particulier les volets diplomatiques et environnementaux du projet, nous avons également été reçus par le cabinet de Bérangère Abba – Secrétaire d’État en charge de la Biodiversité – de même que la Direction Générale de l’ONF.

Très concrètement, dans le Groupement d’Intérêt Public auquel nous pensons, l’État sera représenté et il devra ratifier la Convention qui unit les partenaires de ce groupement autour du projet. C’est donc clairement une articulation locale, nationale et bien sûr européenne ; le projet est d’ailleurs suivi avec attention à la direction des forêts au sein de la Commission européenne.

C’est finalement le signe que beaucoup de monde s’y intéresse et même si ce sont les acteurs locaux qui seront déterminants dans sa concrétisation ou non, la volonté nationale et internationale seront des éléments évidemment décisifs. 

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Béatrice Kremer-Cochet et Gilbert Cochet, naturalistes co-fondateurs de l’association Francis Hallé pour la Forêt Primaire, ont étudié beaucoup de Parcs naturels et ils ont pu montrer que les retombées économiques résultant de leur protection ont été très significatives et même parfois bien supérieures à celles engendrées par l’exploitation forestière. 

Si vous comparez un espace d’un hectare exploité en coupe rase et la même surface préservée, qui attire pour sa beauté des touristes respectueux de l’environnement, en termes de revenus pour une commune, il n’y a pas photo, au niveau de l’intérêt général, il en va de même.

On peut tout à fait construire un projet axé sur la protection de la nature qui soit également un projet porteur pour les humains, sans rentrer dans la vision caricaturale d’un espace sous cloche.

C’est une réponse à une tribune récente parue dans Les Echos, dans laquelle les auteurs estiment que « sacraliser » la forêt serait une mauvaise idée ?

Oui. Cette tribune me rappelle qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Quand on parle de la valorisation du bois ou des espaces boisés, il ne faut pas avoir trop de fils qui vous relient à la seule valorisation industrielle. Il faut avoir l’esprit libre, il ne faut pas penser uniquement à travers le filtre de la transformation du m³ (de bois) en dollars. C’est une règle éthique dans l’approche d’un projet et dans la capacité qu’on doit tous avoir de s’écouter ; mais c’est aussi et surtout avoir une approche sérieuse et globale de ce qu’est une forêt.

Misons plutôt sur la manifestation d’une intelligence collective autour d’un enjeu à la fois utile et magnifique. Et n’oublions pas d’où nous venons et où nous voulons aller. Nous venons des forêts, nous avons besoin des forêts pour vivre. S’il n’y a plus de grandes et vieilles forêts, plus de photosynthèse, nous allons dans le mur. Il est temps de repenser le rapport des humains avec la nature qui les entoure et dont ils sont. Il y a une urgence à concrétiser des projets comme le nôtre, que tout le monde reconnaît d’ailleurs comme légitime et qui ne se prend ni pour l’alpha ni pour l’oméga de toute politique forestière, simplement une composante d’un ensemble aujourd’hui en crise profonde ; il y a une urgence à s’écouter, à réfléchir ensemble à de tels projets pour les concrétiser.

C’est en ce sens un appel démocratique fort.

Comme le dit très justement Francis Hallé, si nous ne sommes pas capables de protéger une forêt sur un espace de la taille de l’île de Minorque, nous serons encore moins capables de régler des problèmes plus complexes posés par la diminution des énergies fossiles, les mutations sur l’alimentation énergétique etc.

Sur quelle échelle de temps se projette-t-on pour la concrétisation d’un tel projet ?

Aucun projet de planification, d’aménagement du territoire même à l’échelle d’une commune, ne se construit sans une échelle de temps. 

Il y a d’abord les premiers crans : c’est l’organisation de la concertation, la réflexion commune autour d’une idée qui, il y a seulement vingt-quatre mois, semblait utopique. En vingt-quatre mois, cette idée a franchi de nombreuses étapes scientifiques, médiatiques, institutionnelles et de terrain absolument majeures. Nous avons déjà beaucoup avancé !

La prochaine étape sera celle de la réflexion partagée sur un ou deux terrains (Les Vosges et les Ardennes, vraisemblablement) et à l’issue de ce temps de réflexion viendra la réponse positive, négative ou éventuellement conditionnée à de nouveaux travaux, avant d’arriver à la concrétisation opérationnelle du projet de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest. 

Dans deux ou trois ans on se rendra compte, je le pense profondément, qu’on aura encore beaucoup avancé, comme on le constate aujourd’hui quand on se retourne sur les deux années écoulées. Qui aurait imaginé alors que nous serions soutenus par plusieurs milliers d’adhérents, qu’un voyage d’étude aussi riche que celui que nous avons vécu aurait pu se faire, qu’une équipe se mobiliserait à temps plein pour faire avancer notre projet, que des institutions aux niveaux local, national et international seraient impliquées, que de tous côtés en France et en Europe, nous arriveraient des soutiens, des propositions de collaborations allant aussi bien du tourisme au design paysager, en passant par l’architecture, la recherche, le cinéma, etc.?

Tant de choses ont été accomplies en peu de temps ! Je vous donne donc rendez-vous dans deux ans avec d’ici là des échéances importantes dès l’année prochaine avec des restitutions de travaux et des chantiers qui vont avancer en parallèle, je pense à la question des corridors, aux statuts de la future réserve Man & Biosphère qui englobera peut-être le projet, au GIP…

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– Le projet avancera donc « pas à pas » ?

Oui. La naissance d’un Parc national par exemple demande généralement des années, il y a des concertations incontournables comme on l’a vu. L’important est d’avancer étape par étape sur des fondations solides. On est dans cette configuration, à l’étape fondamentale de la R&D avec des choses qui paraissent compliquées aujourd’hui mais sur lesquelles nous nous retournerons peut-être dans vingt ans en se disant « On l’a fait ! ». 

Si on devait résumer le rôle des adhérents et des soutiens au projet, on pourrait dire « Ensemble, c’est tout » ?

Absolument et ce voyage d’étude n’aurait pas pu être concrétisé sans le soutien de toutes celles et ceux qui ont contribué à la campagne de financement participatif, je veux donc leur adresser un remerciement tout particulier !

Il y a dans notre projet de faire renaître une grande forêt primaire tout un volet souterrain, en particulier le travail mené auprès des institutions, c’est un peu la partie immergée de l’iceberg. À ce stade du projet nous sommes beaucoup mobilisés sur cet aspect crucial, et parallèlement nous sensibilisons le grand public sur la libre évolution et les enjeux qui lui sont associés. J’invite donc tous ceux qui nous suivent à en parler autour d’eux et inviter leurs proches à rejoindre notre mouvement. Plus nous serons nombreux – nous sommes déjà 3000 membres actifs – plus notre projet aura des chances de se concrétiser rapidement. Au-delà de la question des effectifs, rejoindre notre mouvement c’est l’occasion d’échanger avec des personnes qui partagent une même passion pour la nature. Lors de notre assemblée générale dans le Vercors une cinquantaine d’adhérents ont fait le déplacement et nous gardons un merveilleux souvenir de ces rencontres. Il y en aura d’autres et vous êtes tous les bienvenus !

Il y a aussi nos partenaires entreprises et fondations auxquels j’adresse tous nos remerciements, la Fondation Lemarchand, La Boulangère BIO, Léa Nature, 1% for the Planet, de même que la Fondation Nature & Découverte et la Fondation Iris qui nous ont soutenu pour le financement d’un post doctorat. Ces appuis sont essentiels et nous espérons bâtir de nouveaux partenariats dans le futur, toujours dans un souci de cohérence avec les valeurs que nous portons. 

Je voudrais conclure cet échange en revenant à Francis Hallé sans qui ce projet de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest n’existerait pas d’abord et ensuite n’aurait pas pris une telle ampleur. Rappelons pour ceux qui ne le connaissent pas que Francis Hallé est un botaniste mondialement connu, ses travaux appartiennent maintenant à l’histoire de la botanique. Aujourd’hui, grâce à lui, tout le monde reconnaît la légitimité scientifique de ce projet qui est incontestable sur le fond même s’il est compliqué dans sa mise en œuvre. À ses côtés, nous avons le sentiment d’être des colibris sur un gros coup. Et je crois que pour des jeunes – il y en a beaucoup au sein de l’association – c’est une ouverture sur l’avenir excitante, ce combat pour une planète vivable, mieux partagée, mieux comprise, plus agréable à vivre. »

Propos recueillis par Ghislain Journé. Photos / Pierre Chatagnon. Drône / Arnaud Hiltzer.

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